Louis de Bonnecaze, diplômé du MVS, Mastère en Management des vins et spiritueux en 2016, est un entrepreneur passionné. Il réalise son alternance dans une maison de négoce dans laquelle il fait ses preuves puisqu’il est ensuite embauché. Il y restera 7 ans, le temps d’approfondir ses connaissances, de créer un réseau et de devenir directeur général.
En 2017 il découvre le Bitcoin, et comprend très vite le lien possible entre ces deux univers. Ainsi, en 2018, il est à l’initiative du premier site de vente en ligne de vin acceptant la cryptomonnaie. Il a ensuite voulu aller plus loin, et avec le développement de la technologie blockchain il crée Wine Bottle Club avec ses associés en 2022 une collection de 2000 NFT “membership”, l’idée du club est de proposer différents évènements à ses membres et de leur permettre l’accès à des ventes de vin exclusif.
Depuis il a lancé InterCellar, point de départ d’une nouvelle vision de la distribution du vin et des spiritueux. Marketplace de vin en ligne, le principe est simple, les clients peuvent acheter des vins directement à la propriété et lorsqu’ils achètent une bouteille, ils achètent également son “jumeau numérique”.
Cela permet d’obtenir un certificat de propriété, la bouteille physique reste chez le propriétaire même en cas de revente, seul le NFT est échangé, ce qui permet une bonne conservation de la bouteille.
Quel est l’origine du projet ? Comment êtes vous devenu un passionné du Web3 ?
L’origine du projet vient d’une réalité du marché. Le web3 est une réponse, visant à utiliser une technologie au service de problématiques spécifiques, à orienter la distribution vers les modes de consommation du futur mais également à dépoussiérer l’image du vin.
Quels sont les atouts des NFT ?
Pour le consommateur : possibilité de ne pas stocker les bouteilles physiques chez soi mais d’en détenir le “jumeau numérique”, de revendre ou échanger ses bouteilles avec une meilleure liquidité, avoir une expérience utilisateur innovante (cave virtuelle, Metavers..)
Pour les marques: récupérer une visibilité sur leur distribution, cibler de nouveaux consommateurs, lutter contre la contrefaçon et enfin récupérer des royalties sur le marché secondaire.
De plus, l’échange de NFTs en lieu et place des bouteilles physiques permet de réduire l’empreinte carbone du marché secondaire.
Quels sont les enjeux, les projets à venir pour InterCellar ?
La Marketplace a déjà lancé des collections pour des marques de renom comme Château Malartic-Lagravière, Champagne Carbon ou Château Smith Haut- Lafitte, toutes sold out en quelques minutes. InterCellar développe également des projets sur mesure, comme les première cartes d’allocataires du Château Edmus de Laurent David, un ex cadre de chez Apple reconverti en vigneron et directeur de la Wine Tech.
Nous venons de clôturer une première levée de fond et rentrons en phase de recrutement d’une équipe diversifiée (vin et spiritueux, tech, marketing digital, growth hacking)
Les projets sont multiples avec l'optimisation du sourcing de vins et spiritueux, le lancement de la première marque de spiritueux native du Web3, un Armagnac et le développement de la Marketplace à l’international.
Que vous apportez KEDGE Wine School dans votre parcours ?
KEDGE m'a permis de développer un réseau proche. Nous avons par exemple réalisé une vente de Calvados sur notre plateforme, en collaboration avec un ancien élève de ma promo, Alexandre Maret. J'ai développé une aptitude à la dégustation et à la technique avec les cours à l’ISVV notamment. Et j'ai la possibilité d’utiliser le réseau Alumni pour faire du business et recruter des alternants et anciens étudiants.